Rééquilibrer le chakra de la gorge, Bleu. Les 7 péchés capitaux de la parole.
Rééquilibrer le chakra de la gorge, Bleu. Les 7 péchés capitaux de la parole.
Par la suite je vais utiliser les deux noms pour ce chakra « de la gorge » et « Bleu ».
C’est le chakra lié à notre voix. Notre voix physique ainsi qu’à la voie qu’on prend dans notre vie. Notre cheminement, « suivre sa voie ».
C’est le chakra de l’humour et du rire, de la parole et de notre expression dans le monde.
Les organes liés aux énergies du Chakra Bleu sont : thyroïde, gorge, larynx, parathyroïde ; cervicale et nuque. Si avez une gêne dans l’un de ces organes il est probable que vous devrez attirer votre attention à ce chakra.
Les émotions bloquées telles que la colère et la résistance affectent et perturbent ce chakra. Les non-dits, les mensonges, les plaintes et le commérage également perturbent son bon fonctionnement.
L’attitude des autres pourrait également le bloquer si on prête une attention exagérée à ce que les autres pensent ou attendent de nous. En particulier c’est l’exigence et la déception de l’autre envers vous-même.
Parfois les parents attendent de leurs enfants des choses qu’eux-mêmes n’ont pas pu accomplir, ou ils attendent que leurs enfants accomplissent de grandes choses. Ils exigent de leur enfant des choses qui peuvent dépasser les possibilités de l’enfant à cet âge (peut-être avez-vous déjà entendu la phrase « moi, à ton âge, je… j’étais… »). Si l’enfant échoue, il peut ressentir (parfois inconsciemment) la déception de ses parents.
Ici en aucun cas je ne voudrais que vous blâmiez vos parents s’ils ont eu ces attitudes. Sachez que vos parents faisaient ce qu’ils pouvaient dans les circonstances du moment avec les ressources (physiques aussi bien que psychiques) qu’ils avaient. Ils portent également un bagage qui leur a été transmis par les générations précédentes, ainsi que les exigences de la société.
Certaines peurs découlent directement du blocage du chakra Bleu : peur de dire certaines choses, peur d’être celui ou celle que je suis vraiment, alors nous disons ou faisons les choses que les autres attendent de nous sans se soucier s’ils correspondent à nos besoins, à nos envies et à nos rêves.
Pour rééquilibrer ce chakra il faudra se tourner tout d’abord vers notre voix et nos paroles.
Je voudrais vous proposer quelques idées que j’ai tiré de l’enseignement de Julian Treasure, conférencier international sur les compétences en son et en communication. (Vous pouvez trouver le lien vers la vidéo TED dont je fais référence.)
Les sept péchés capitaux de la parole
1. Commérage
Je pense que chacun de nous a pu entendre (voire participer) à ces bavardages indiscrets sur la vie des autres. Dire du mal de quelqu’un qui n’est pas présent. Nous savons que ce n’est pas bien. Et inconsciemment nous savons que la personne qui vous apporte ces choses indiscrètes sur l’autre est bien capable de le faire quelques minutes plus tard sur vous-même.
2. Jugement
Ici aussi, vous avez dû entendre les jugements sur la manière d’être de quelqu’un (ou la vôtre). Juger quelqu’un suppose que la personne qui juge est censé savoir comment il faut être ou comment il faut faire telle ou telle chose. C’est la manière de se donner de l’autorité et du poids. Mais cette autorité ne vaut pas grande chose. Comme disait Matthieu (dans le nouveau testament) : « Ne jugez pas, afin que vous ne soyez pas juges
En effet nous ne pouvons pas savoir qu’est-ce qui pousse une personne à agir de cette façon. Soyez indulgent et bienveillant. C’est une position de force.
3. Négativité
Encore un moyen de communication inefficace : il n’est pas facile quand dans votre entourage il y a une ou des personnes qui voient du négatif dans tout ce qui les entourent et vous le déballent à chaque occasion. Et qui vous préviennent « amicalement » que ce que vous êtes en train de faire pourrait être néfaste pour votre futur.
4. Plaintes
C’est très proche de la négativité, mais en plus on entend les notes de la victimisation. On se plaint de la météo, de nos hommes politiques, du sport, de nos enfants ou de nos parents… Ce sont des paroles qui n’apportent rien, Elles ne peuvent en rien changer le monde, ni les personnes. Elles vous imposent de voir le monde de façon austère autour de vous.
Rappelez-vous, les choses qui nous entourent ne sont ni bonnes ni mauvaises, elles prennent les nuances et le sens qu’on leur attribue.
5. Excuses
Ici il s’agit des excuses qu’on trouve pour ne pas assumer nos dires ou nos faits : je n’ai pas réussi l’examen parce que le prof est un c.. ; je n’ai pas eu la promotion parce que le boss ne m’aime pas ; je n’ai pas réussi ma vie parce que j’ai eu … (ici également on peut trouver plein de raisons et de causes…). Cette attitude vous coupe littéralement « l’herbe sous les pieds ». Puisque le problème vient de l’extérieur, vous ne pouvez pas le résoudre. Et si vous adoptiez l’attitude « Chacun est le forgeron de son propre bonheur. »
Dans le film « Limitless » (2011) on peut voir la transformation du héro et de sa vie ensuite en prenant conscience que tout ce qui arrive dans sa vie vient de lui, qu’il est le seul responsable de tout ce qui lui arrive. Autrement dit, il assume la totale responsabilité de ses paroles et de ses actes.
6. Mensonges et exagérations
Nous savons tous à quel point il est éprouvant de parler avec les personnes qui mentent souvent. L’exagération est une forme de mensonge, puisqu’elle s’éloigne de la réalité.
Le mensonge est un mécanisme ancré dans nos gènes. C’est un mécanisme paradoxal. Peut-être avez-vous entendu parler du concept de la « vérité radicale » : les gens qui se mettent comme bût de dire toujours et seulement la vérité. Mais il est difficile de vivre avec quelqu’un qui vous « sort » tout le temps la vérité. D’où le paradoxe du mensonge : d’un côté les gens qui vous sortent « les quatre vérités » sur tout ce qu’il voit ou ce qu’il pense est agacent et de l’autre côté les gens qui vous mentent tout le temps est aussi agacent.
Paul Ekman, Charles Ford et d’autres psychologues et médecins en psychiatrie se sont penchés sur les aspects psychologiques du mensonge. « Tout le monde ment », c’est le leitmotiv du Dr. Lightman dans la série « Lie to me » (Paul Ekman a travaillé sur cette série, c’est une des raisons pour laquelle elle est très intéressante).
Le mensonge est un mécanisme de survie, adopté depuis des millénaires par des mammifères (oui, les animaux mentent aussi).
Il faudrait faire la distinction entre le mensonge pathologique (comme son nom l’indique, c’est une pathologie, nous ne nous attarderons pas ici, vu que c’est d’ordre médical) et le « petit » mensonge de tous les jours : votre amie vous dit qu’elle a encore grossi (ce qui est vrai) mais vous lui répondez « mais non, pas du tout ! tu es resplendissante ! » ou vous êtes en retard parce que vous n’avez pas entendu votre réveil le matin et en arrivant au rendez-vous en retard vous dites que vous ne trouviez pas une place de parking. Vous voyez, ce genre de petits mensonges « innocents » pour préserver l’autre (ou vous-même) : de paraitre moins bien que les autres attendent de vous, ou ce que vous pensez de vous-même.
Ce qui serait nécessaire pour rééquilibrer votre chakra Bleu, c’est tout d’abord d’observer si ce genre de mensonges sortent de votre bouche (comme je disais plus haut, c’est un mécanisme ancré depuis des millénaires en nous). Et si vous remarquez que vous venez d’en faire un, posez-vous tout de suite la question : pourquoi je viens de faire ce mensonge ?
Et ensuite… quoi faire ? La réponse est « Rien, ne rien faire ».
Juste de le remarquer et de se poser la question « pour quelle raison ? » sera suffisant pour tenir ce mécanisme sous contrôle, de le réguler et de déblayer votre parole.
Selon la théorie paradoxale du changement d’Arnold Beisser nous pouvons changer ni par la contrainte, ni par « essai » de changer mais par l’observation et acceptation de comment on est. Je vais parler de cette théorie dans un de mes prochains articles, car je la trouve très intéressante.
7. Dogmatisme
Comme vous avez pu voir, les premiers « pêchers de la parole » sont assez facile à exclure. Et plus on « monte » plus cela demande de l’exercice et de la persévérance.
Le dogmatisme est aussi difficile à « corriger » que le mensonge, mais pour d’autres raisons.
Le dogme est un point de vue sur la vie (ou l’un de ses aspects) qui est vécu comme une vérité fondamentale et incontestable.
C’est également un des mécanismes de survie (comme le mensonge). Il permet de maintenir les homos sapiens unis ce qui est notre force (mais qui a ses faiblesses, surtout dans notre monde d’informations, tout dépend bien évidemment de l’idée qui est à évacuer).
Le mot « dogme » sonne un peu trop imposant (en plus souvent il a une connotation religieuse ou philosophique). C’est un thème très complexe et difficile, c’est pourquoi plus bas je vous proposerais des concepts qui vont décomposer (démembrer) ce concept de Dogme.
Tout d’abord, comme disait Kant (je vais paraphraser, puisque je ne sais plus où chercher la citation exacte) « Nous ne pouvons pas connaitre la réalité en direct. Nous la connaissons par nos perceptions intérieures. »
Autrement dit notre cerveau (dans sa totalité, c’est-à-dire toutes nos structures : des plus archaïques (comme les amygdales, le cervelet ou l’hippocampe) jusqu’aux structures les plus récentes (comme le néocortex, les lobes préfrontaux) en passant bien évidemment par le système limbique rassemble les stimuli chaotiques venants d’extérieurs pour les reconstruire. Il les réorganise dans un ordre cohérent, selon les catégories de temps, de nombre, d’espace et d’autres catégories que nous connaissons. Nous accommodons la réalité à notre savoir et à nos attentes.
J’ai attiré votre attention sur les parties du cerveau pour une raison importante. Parce que dans l’idéal il faudrait que toutes les structures du cerveau soient impliquées dans le processus de la reconstruction de la réalité (comme vous pouvez le comprendre, nous reconstruisons la réalité à chaque moment de notre existence), mais cela demande une énergie considérable (notre cerveau représente 2% de la masse totale du corps et consomme 20% de l’énergie totale du corps en mode « repos ». Notre cerveau est très énergivore juste en mode repos, mais quand nous « faisons marcher nos méninges » cela demande encore plus d’énergie. (Je vais en parler dans un autre article).
Donc par économie d’énergie nous, très souvent, avons recours à des mécanismes qui nous permettent d’économiser cette énergie. Quels sont ces mécanismes ?
Biais cognitifs
L’un des mécanismes est le biais cognitif. Le biais cognitif dévie la pensée. En quelque sorte il accommode la pensée à des choses déjà connues (je ne souhaite pas m’attarder ici, car le sujet est très vaste et très intéressant. Je peux vous proposer la lecture du livre de Daniel Kahneman « Système 1 / Système 2, les deux vitesses de la pensée ».)
Réactivité et proactivité
Un autre problème est celui de notre manière à réagir à une situation. Nous pouvons réagir d’une manière réactive ou proactive.
Dans le mode réactif nous réagissons « comme d’habitude », c’est une réaction qui vient des systèmes du cerveau archaïque et limbique (instinct, survie et émotions). Souvent on peut observer nos réactions à certains stimuli tel qu’on a pu observer chez nos parents. Ce sont des phrases ou des réactions « toutes faites » du genre :
– Quand on adresse à nos enfants des phrases « On ne joue pas avec la nourriture », ou « Dépêche-toi », ou « Comment tu me parles ? », ou « les garçons ne pleurent pas » et « les filles ne doivent pas… etc »
– Quand quelque chose nous contrarie on se met à s’énerver et à crier
– Quand quelqu’un nous fait remarquer qu’on a fait une erreur on se met sur la défensive
Toutes ces réactions sont d’ordre réactif. C’est un mécanisme de survie, il nous permet d’économiser notre énergie vitale. Ils sont ancrés en nous donc il est difficile d’aller contre.
Néanmoins nous pouvons voir que ces réactions ne peuvent pas résoudre le problème, mais l’amplifier.
Une réaction proactive suppose que les pulsions qui viennent de « votre ventre » passent par les réseaux conscients de notre cerveau. Pour cela il est important d’être dans un « état de ressource ». (J’ai parlé de cela dans l’article S’aimer soi-même). Il est difficile d’avoir une réaction proactive si nous sommes fatigués, stressés, affamés…
Dans le livre de Van Vogt « Le monde du non-A » l’auteur nous montre d’une manière simple et remarquable comment passer en mode « proactif ». Premièrement il faut user de son souffle. Calmer sa respiration, et par la suite se mettre en mode « observation ».
Se mettre en mode « observation » (comme dans la théorie paradoxale du changement que nous avons évoqué plus haut) demande un effort considérable.
Au début, et se sera un grand pas, il suffira d’observer votre réaction et de remarquer qu’elle a été réactive. Et ensuite vous vous posez la question : en mode proactif comment puis-je réagir dans cette situation ? Avec le temps vous accumulerez tout un arsenal de « bonnes réponses » tout en créant de nouveaux cheminements neuronaux pour une réaction proactive.
En aucun cas je vous demande de réprimer vos émotions ou vos sentiments. Si une émotion vous accable ce qui aide c’est de l’observer et de la nommer. En la nommant vous prenez là-dessus d’une manière écologique (sans force). Ainsi vous restructurez votre monde intérieur selon la bonne hiérarchie : l’instinct, l’émotion, la réflexion. En aucun cas nous ne voulons exclure l’une de nos structures, car chacune d’elles est aussi importante dans notre bon fonctionnement.
Euristique
« Je sais que je ne sais rien, mais au moins je le sais », disait Socrate, et Gaston Bonheur (journaliste français) disait « Les pires sont les gens qui ne savent rien, même pas qu’ils ne savent rien ».
Vous avez remarqué comme il est difficile de communiquer avec les gens qui « savent tout sur tout », ils ont « tout compris » et on ne peut rien leur apprendre. En quelque sorte ils vivent sous la devise : je dois tout savoir ! (D’ailleurs c’est un peu mon cas…)
Donc la première chose dans cette méthode est de se dire que je ne peux pas avoir la « connaissance infuse », forcément il y a des choses qui peuvent m’échapper (et qui m’échappent !).
La deuxième chose c’est de se poser les bonnes questions. Vous savez, on dit que dans une question bien posée se cache 90% de la réponse.
Euristique (parfois on l’écrit heuristique (avec un H au début) est un mécanisme psychologique qui nous aide à économiser de l’énergie dans le processus d’apprentissage, de recherches des nouvelles solutions à un problème, il nous permet de faire des inventions. Mais en même temps dans certaines situations il peut nous conduire à des résultats étonnamment irrationnels et sous-optimaux.
« Eurêka ! » (J’ai trouvé !) l’euristique vient de là : trouver une solution créative à un problème.
Donc une fois que vous avez trouvé votre réponse essayez de comprendre l’algorithme. C’est le cheminement qui marche pour vous dans la résolution des problèmes. Et c’est là que se cache le problème…
Pour ne pas toujours emprunter les mêmes chemins et ne pas tomber dans le dogmatisme, une prochaine fois quand vous chercherez une solution dites que « vous ne savez rien » et que l’algorithme trouvé lors de la dernière résolution du problème n’est pas l’unique et n’est pas forcément la meilleure.
Évitez de tomber dans le piège du perfectionnisme. Comme disent les français : « le meilleur et l’ennemi du bien ». Ou encore, comme disait Abraham Lincoln « faites ce que vous pouvez, avec ce que vous avez là où vous êtes ».
Donc euristique est une bonne chose, mais les raccourcis qu’elle vous fait prendre pourront vous cacher d’autres solutions, en ne vous laissant pas découvrir d’autres chemins qui sont peut-être plus intéressants et plus optimaux.
Je ne m’attendais pas à ce que cette première partie de l’article sur le Chakra Bleu serait aussi longue, donc pour le moment je vais m’arrêter ici. La suite dans le prochain article.
L’article est illustré avec les images de Reno Ditte, Ditte.fr
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